Naturopathie : les plantes amères de printemps

En naturopathie, les plantes sont des alliées précieuses. Elles soulagent et apaisent de nombreux maux mais aussi stimulent et activent certaines fonctions organiques. Après l'immobilisme hivernal, il est temps de relancer l'énergie vitale en synchronisation avec l'arrivée du printemps. Telle la sève qui remonte des profondeurs de la terre, votre énergie reprend en puissance dans l'ensemble de votre corps. C'est le moment de déloger les toxines accumulées durant l'hiver, de les éliminer, de faire place nette et d'augmenter le niveau d'énergie pour un nouveau cycle saisonnier. Prêt pour le grand ménage de printemps grâce aux plantes amères ? Partez à la découverte de la phytothérapie de printemps. 

Les plantes de printemps, la promesse d'une énergie vitale retrouvée

Si l'on regarde de plus près ce qui pousse au printemps, on remarquera que la plupart des plantes comestibles sauvages ou non sont amères. A l'origine, cette amertume est un moyen de se protéger contre les prédateurs affamés au sortir de l'hiver. De plus, cette saveur est souvent annonciatrice de toxicité.  

Bien que la saveur amère ne soit que très peu appréciée, les principes amers présentent, quant à eux, des vertus médicinales intéressantes. En effet, l'amertume en bouche déclenche un réflexe du système nerveux central qui va envoyer un influx au système digestif. Celui-ci libère alors une hormone digestive : la gastrine responsable de :

  • La stimulation de l'appétit, de la production d'enzymes digestives, de l'activité hépato-biliaire et de la sécrétion de mucus gastrique.

  • L'équilibre des hormones, 

  • la régulation de la glycémie et stabilise la balance insuline/glucagon,

  • l'augmentation du flux de bile, 

  • l'amélioration de l'absorption des nutriments.


Plus une plante est amère, plus elle est tonique et donc efficace.

Quand manger les plantes amères ?

Pour profiter des effets toniques des plantes amères de printemps, il est conseillé de les consommer avant ou en début de repas. 

Il faut également prendre le temps de les mastiquer car c'est la détection de l'amertume par les papilles gustatives qui déclenche toutes les réactions en chaînes. Il est donc déconseillé de masquer le goût amer de la plante par du miel, un assaisonnement trop prononcé... 

Si vous ne souhaitez pas intégrer ces plantes dans votre alimentation, vous pouvez prendre des extraits hydroalcooliques, hydriques des infusions ou des teintures mères à diluer dans un peu d'eau. 

En revanche, les gélules sont à éviter. 

artichaud


Quelles sont les plantes amères de printemps ?

Que ce soit en pleine nature ou dans votre jardin, les plantes comestibles de printemps sont :

  • le pissenlit : racine, feuilles et boutons en salade, macérés dans de l'huile d'olive ou du vinaigre de cidre...

  • le plantain : est également anti-histaminique,

  • radis noir,

  • artichaut,

  • achillée millefeuille,

  • gentiane,

  • armoise,

  • fumeterre,

  • tanaisie.



Les plantes amères du printemps pour stimuler les émonctoires digestifs

Les émonctoires sont des organes clé de votre organisme. Ils permettent la filtration du sang et donc l'épuration de l'ensemble de votre corps puis l'élimination des différentes toxines. On en compte 5 : le couple foie/intestins, les reins, la peau, les poumons et l'utérus. Une hygiène de vie adaptée et un mode de vie actif entretiennent le bon fonctionnement de ces émonctoires. En revanche, dans les cas d'une alimentation inadaptée, d'excès en tout genre, de stress et de sédentarité, ils s'épuisent. 

Il est donc recommandé de faire un point aux inter-saisons (printemps et automne) afin de vérifier l'état de votre énergie vitale et si besoin, effectuer une détox, une reminéralisation ou un simple réajustement. 

Les plantes amères du printemps agissent sur les fonctions hépato-biliaire stimulant ainsi la sécrétion de bile. Elles sont donc des alliées de choix dans le cas d'une détox du foie à condition d'avoir une énergie vitale suffisamment élevée. 

Précautions d'usage et contre-indications des plantes amères

Il est déconseillé de consommer des plantes amères dans les cas suivants :

  • grossesse et allaitement,

  • calculs rénaux,

  • reflux gastrique,

  • hernie hiatale,

  • maladies cardiovasculaires,

  • ulcère, gastrite et autres inflammations aiguë de l'estomac.


Les plantes ne peuvent en aucun cas se soustraire à un traitement médical sans aval de votre médecin. Par ailleurs, la médecine naturelle n'est pas une médecine douce. Pour rappel, c'est le principe toxique de la plante qui en fait son efficacité !


L'eau dans tous ses états, quelles sont les différences ?